De Ninh Binh à Hanoi en passant par la Belgique

Deuxième jour à Nimh Binh, on se loue un scooter parce que ça nous évite de pédaler laisser le vélo tout seul dans les lieux touristiques. 

On commence avec Mua Cave. Nom bizarre pour un parc et un temple tout en haut d’un escalier gigantesque! Fidèles à notre état d’esprit caractéristique, on commence par faire les bouffons :

Et puis on attaque l’ascension.

On s’était habillés comme des parisiens en novembre ours mais les marches d’un mètre de haut nous ont bien réchauffés, une fois en haut, on a lâché les manteaux remonté les jambes de pantalon. Niveau vue, on est un peu déçus par la brume, mais nos yeux de lynx voient mieux que l’appareil photo.

J’appelle direct l’office national de météo vietnamienne pour porter réclamation. Déjà à Cat Ba on a eu un temps franchement mitigé, ça peut plus durer! Mais on capte rien dans cette montagne paumée et puis de toute façon, vous pouvez demander à Nabilla, on n’arrive généralement à rien quand on téléphone avec ses doigts.

Non mais Allô quoi!

On a fait notre sport de la journée, on peut maintenant aller se reposer dans une barquette en inox avec rameur intégré. Direction Trang An. En gros, c’est comme Tam Coc mais en plus long et avec des grottes aux plafonds bien bas.

JL aime bien sa place de proue et en profite pour immortaliser les paysages et leur réflexion dans l’eau calme.

Le soir on retrouve nos copains cyclistes : Marie et Nico et on se passe encore un bon moment autour d’une bière et de nouilles sautées. Ça nous fait du bien d’avoir des copains (en plus ils sont vraiment très cools!), ceux qu’on a laissés à se cailler en France nous manquent.

Le lendemain c’est un peu la journée de trop. On reprend un scooter et on continue de sillonner le coin à la recherche des attractions de la carte touristique fournie par les hôtels du coin (griffonnée à la main et d’une échelle approximative et variable)

Manue : « Hey beau brun, tu montes? »

JL : « Ok Power Ranger vert! »

For the rider who pursue(s) performance, quality, comfort and style

Et quel style! Un casque taille unique sur ma tête taille enfant, ça donne toujours un angle de vue intéressant…

On visite rapidement Hua Lu, quelques vieux temples pas vraiment passionnants et on cherche la grande Pagode du coin.

Pas trop bien indiquée, routes un peu pourries on tourne autour et puis on finit par l’apercevoir, la pagode en construction 100% béton d’origine. Un bon gros site touristique en carton pâte, avec parking payant, bien loin du site pour te vendre le tour de voiturette de golf jusqu’au pied du chantier… On est vraiment déçus et on va se promener dans la campagne.

Récemment dans le secteur, s’est tenue une conférence internationale sur le tourisme spirituel et le développement durable. Niveau spiritualité, on a pas trouvé ça franchement profond mais on n’a pas trop creusé alors on peut rien dire. Mais niveau développement durable, on rivalise avec l’éco-tourisme des chinois…

On a compris qu’on avait vu tout ce qu’il y avait à voir dans le coin et qu’il était temps de prendre la route d’Hanoï. En rentrant à l’hôtel, une surprise nous attend : Marie et Nico passent une nuit de plus que prévu, et dans notre hôtel qui est moins cher. On se refait une soirée bien agréable et on laisse un peu de bazar à la réception de l’hôtel!

Après s’être couchés pas si tôt qu’on aurait voulu, on se met en route pas si tôt qu’on aurait du. Mais c’est pas grave, on est bien motivés pour se faire en une journée les 95km qui nous séparent de la capitale.

On commence par une route bien pourrite, en travaux et pleine de bus qui doublent d’autres bus quand des camions viennent en face… Je commence à me dire qu’on ne verra surement pas Hanoï ce soir.

Mais c’est parce que j’avais oublié qu’on était dans une partie vraiment plate du pays, on dirait vraiment la Belgique!

On établit notre rythme de croisière et les km défilent sur les bornes et panneaux : 96, 91, 68, 72, 55, 49, 53, 51 … (oui, dans cet ordre là)

On a fait une bonne moitié quand il est temps de s’arrêter manger. On trouve un resto pas touristique et très sympa. On se comprend pas trop mais assez pour demander du pho. En prime on a la salade et quand on voit passer l’omelette pour les voisins de table on demande la même chose, au final on a encore mangé comme des chacaux!

Une fois qu’on a bien mangé, les maîtres de la maison me laissent jouer avec leur bébé, c’est bon, je ne le dévorerai pas!

On reprend la route, il nous reste une bonne 40aine de bornes alors il faut pas traîner. Sur la route on commence à en avoir vu de toute les couleurs mais les vietnamiens arrivent encore à nous surprendre. Ceux là m’ont arraché un « mais qu’est ce que c’est que ce bor***?!?! »

Au moins 11 sur un scooter tractant une remorque… l’hallu totale. Et le pire, c’est qu’en nous voyant nous, à 2 seulement sur un vélo plus long que leur orni, et bien ils se marrent! Alors JL les prend en chasse et moi, j’immortalise!

On croise en chemin quelques autres trucs visuellement intéressants :

Vélo à balais

Machine du diable faisant un bruit infernal

Moto qui fait plus « coin-coin » que « broum-broum »

Vélo aquarium

Trouverez-vous le demi cochon sur cette photo?

On entre dans la ville d’Hanoï. La circulation s’intensifie. Quand on s’arrête aux feux rouges, je me demande si je deviens pas agoraphobe. Pour ne pas paniquer, je prends des photos, ça occupe.

Quand le feu passe au vert, c’est le soulagement, tout le monde se remet en mouvement et on garde au moins 20 ou 30 cm d’écart avec les autres.

On arrive dans le vieux Hanoï vers 15h, on prend le temps de trouver un hôtel pas cher qui accepte de garder notre vélo à l’intérieur. Pas une mince affaire! On finit avec une chambre en rez de chaussé avec vélo plié dans la chambre. C’est bruyant mais on est à l’aise.

A l’heure à laquelle j’écris, on a déjà passé 3 jours à Hanoï. Notre banque nous a fait une petite surprise, la sécurité interdisant l’utilisation des carte bancaires à l’étranger s’est automatiquement remise en place malgré notre demande de dérogation pour un an… Heureusement que les parents de Stéphane sont dispos et volontaires pour réagir et faire tout rentrer dans l’ordre. On voulait se faire faire des vêtements, on avait trouvé un tailleur, fait des repérages de tissus et puis  avec ce cafouillage bancaire, tout tombe à l’eau. Les grande villes, c’est bien mais pas trop longtemps pour nous, on a donc décidé de reprendre la route demain en direction de Vientiane au Laos, on a des grosses montagnes à franchir, autant ne pas prendre de retard.

En vrac à Hanoi :

• Stéphane a fait réparer ses sandales dans la rue en faisant tomber le prix de 350 000 à 50 000 dong :

• On a mangé des nems:

• On a fait le tour du lac de l’épée restituée qui borde le vieux quartier :

• On a mangé des nems :

• Stéphane a changé les plaquettes de frein, bonne idée avant les grosses montagnes (il prévoit de freiner dans les descentes, ouf!) :

• Les décos de Noel sont sorties, on a quand même du mal à se sentir dans l’ambiance :

• Visite de marchés, chargement et déchargement de camions sont toujours un délice pour Stéphane et son amour pour la logistique :

• Des buissons taillés en formes de rennes transportés sur un vélo, what else?

• On a mangé des nems :